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Les Rapaces

Le Faucon pélerin

Le faucon pélerin un nicheur relativement récent à Bruxelles.  Un couple s'est installé depuis 2004 à la cathédrale St-Michel.   Un deuxième est présent à Boisfort à l'église st-Hubert.  A proximité direct, on retrouve encore des couples à Drogenbos et Vilvoorde.   En 2010, un nouveau site de nidification à été occupé à Molenbeek mais sans suite.  

  • En 2014, ce sont 12 couples dont 7 nicheurs qui sont présents dans la région bruxelloise.
  • Pour 2015, ça redémarre - 12 couples déjà recensés, 4 jeunes à la cathédrale.
  • 2016 : 11 couples, 8 nicheurs, 21 fauconneaux à l'envol
  • 2018 : 15 couples, 10 nicheurs
  • 2020 : 14 couples

Mais quelles proies à Bruxelles ? Pour 30 %, il s'agit de pigeons domestiques mais on retrouve plus de 20 espèces différentes, sédentaires ou migratrices.

Pour suivre au jour le jour les observations : voyez le blog des faucons pélerins à Bruxelles et celui de la COWB.

Pour un peu d'exotisme, le spécialiste du faucon pélerin de l'institut des sciences naturelles, Didier Vangeluwe, étudie son interaction avec la bernache à cou roux dans la toundra sibérienne, où le faucon pélerin, d'habitude prédateur de la Bernache à cou roux, niche à deux pas et lui sert de protecteur.   Un podcast est aussi disponible

A l'honneur sur la Salamandre (voir aussi n°229) et prédateur des martinets

L’Autour des palombes (Accipiter gentilis) nicheur en forêt de Soignes

L’Autour des palombes, dont les effectifs s’étaient fortement réduits en Belgique comme dans la plupart des autres pays occidentaux dits « développés » principalement dû à l’usage des DDT en agriculture et aux destructions directes perpétrées par l’homme à partir des années 50, est aujourd’hui de retour en Belgique et se porte même très bien en Forêt de Soignes.  Après que les dernières nichées de  cette espèce en Forêt de Soignes avaient été pillées à la fin des années 50, notamment par des collectionneurs d’œufs, quelques individus épars avaient été signalés à des intervalles irréguliers dans les environs de la capitale dès les années 80, mais des nicheurs plus réguliers furent observés dans le massif surtout à partir du début du 21ème siècle.

Depuis, le nombre de couples nicheurs dans cette zone a augmenté lentement mais constamment.   Un recensement de la population nicheuse par baguage systématique des jeunes mené par le Centre Belge de Baguage de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique depuis le printemps 2009 a confirmé cette augmentation. Cependant, cette progression semble s’être tassée quelque peu entre 2011 et 2012, alors que la taille moyenne des nichées a même légèrement diminué depuis 2010. Cette indication biologique importante pourrait être un signe de saturation de la population dans cet espace somme toute restreint. D’où l’intérêt de poursuivre d’année en année le baguage afin de confirmer cette hypothèse de la population nicheuse d’autours en Forêt de Soignes qui, par ailleurs, suscite un vif intérêt de la part de nombreux ornithologues locaux.  

Décembre 2012
Claus Geyer

Tribulations d’un couple d’Autour nicheur en Forêt de Soignes (Claus G.)

Depuis le début de notre recensement des Autours nicheurs en Forêt de Soignes, le couple de la Drève du Tambour figure parmi les plus prolifiques. Des trois nids dans lesquels nous l’avions trouvé nicheur, celui qu’il avait utilisé le plus souvent était aménagé à une trentaine de mètres du sol dans la couronne d’un hêtre de taille moyenne. En janvier 2015, la recharge de ce nid était déjà bien entamée, et elle continuait pendant toute la période qui précède la couvaison, de sorte que ce nid finit par avoir des proportions vraiment très impressionnantes dès le mois de mars, mais comme le but d’un recensement ne consiste pas à critiquer les acteurs que l’on recense, je n’attache pas d’importance à ce phénomène… De petites fientes blanches attestant une première éclosion deviennent visibles dès le 4 juin, mais plus aucune fiente fraîche n’est découverte après le 12 juin, ce qui signifie que le ou les jeune(s) de cette nichée n’ont pas survécu(s), et cette nichée était donc classée comme échec pour l’année 2015.

En janvier 2016 – lorsque je reprends mes prospections après la chute des feuilles qui occultaient les nids devenus invisibles dans la canopée  – je découvre enfin la cause de cet échec : le nid qui abritait la nichée avortée était en grande partie tombé, avec des fragments pendulant à la verticale sous les parties restées accrochées dans la fourche destinée à soutenir le nid en question… Mais en même temps, je découvre dans un hêtre plus massif situé à 80 m de celui dans lequel se sont passées les choses, un nid relativement récent, et sous ce nid, je trouve des restes de colombidés, c’est-à-dire de proies relativement courantes  de l’autour, ce qui prouve que ce couple a vraisemblablement élevé une nichée tardive de remplacement dans ce nouveau nid. En fait, ce couple avait déjà élevé une nichée dans un nid aménagé dans ce même hêtre en 2007 et 2012, mais ces nids plus anciens avaient entre-temps complètement disparu.

En essayant de tenir l’évolution de ce couple à l’oeil, je constate le 15 mars que le hêtre sur lequel se trouvait son 2ème nid de 2015 avait entre-temps été abattu, mais l’ébauche d’un nouveau nid était déjà visible exactement à l’endroit où se trouvait le nid tombé pendant la saison de 2015. Depuis, ce nouveau nid a été achevé et semble être plus solidement ancré dans sa base grâce à une forme conique. Lorsque, le 4 avril, je l’inspecte avec mes jumelles depuis une distance sûre de 150 m, la femelle – probablement déjà en train de couver – s’envole en faisant, par ce comportement, la démonstration du caractère extrêmement farouche de cette espèce, qui est de ce fait particulièrement difficile à observer.

Les perspectives de ce couple s’annoncent donc plus favorables pour l’année en cours, pourvu que les travaux d’abattage de bois – qui ont été intensifiés dans ce coin depuis quelques semaines  – ne causent pas de nouvelle catastrophe !

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